Nous avons été reçues par Monsieur Benito, représentant de l’ARH chargé des cliniques privées. Nous étions deux salariées et Madame Touquet, adjointe au maire d’Alfortville, nous a assistées lors de cette confrontation.
Tout au long de cet entretien, monsieur Benito s’est fait le défenseur intraitable des intérêts du groupe Access Medical Santé, propriétaire de notre clinique.
Soucieux de la situation financière du groupe AMS, il s’est montré PAR CONTRE indifférent, pour ne pas dire de marbre, devant nos préoccupations médicales, sociales et humaines.
Que 32 emplois soient détruits dans notre clinique, dont 14 en maternité, ne lui pose- semble t-il - aucun problème de conscience.
Il paraissait n’avoir d’autre mission que de nous décourager et de nous casser le moral dans l’espoir vain que cesse notre résistance et en essayant, y compris, de nous intimider en agitant la menace d’un dépôt de bilan.
Nous avions en face de nous un technocrate gestionnaire, abordant toutes les questions de façon purement comptable, en faisant fi des besoins des assurés sociaux.
Pourtant, il n’a pas pu nier que le taux de natalité à ALFORTVILLE augmente, avec 800 nouveau-nés chaque année. Il n’a pas pu nier que la population alfortvillaise est jeune, puisque 47% des habitants de notre ville sont dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 44 ans.
Autre point : la population d’Alfortville âgée de plus de 15 ans est composée à plus de 50% d’ouvriers, d’employés, et de sans-emplois. 18% vivent dans une grande précarité. S’y ajoutent 17% de retraités dont la plupart vivent d’une maigre pension.
Ce qui soulève un problème : les maternités et services de chirurgie de proximité, à taille humaine, seraient –elles réservées à des secteurs comme St Maur, Neuilly ou Paris-centre ? Ne voyons-nous pas là se dessiner le spectre de la médecine à deux vitesses : cliniques de proximité pour les familles aisées et usines à bébé pour les pauvres ?
Face à ce défenseur de la casse de notre Polyclinique, nous avons démontré que les services de maternité et de chirurgie étaient indispensables, les hôpitaux alentours étant saturés, à telle enseigne qu’il faut attendre des mois pour être opéré de la cataracte dans une des grandes structures hospitalières des villes voisines.
Nous avons rappelé que les « mauvais chiffres » qui laissent penser que nous réaliserons moins de 500 accouchements en 2009 sont le fruit amer d’un véritable travail de sape de la direction de la Clinique, congédiant arbitrairement un gynécologue, fermant temporairement la clinique pendant 15 jours en août, pour faire chuter les résultats, comme si on pouvait faire baisser la température en cassant le thermomètre !
Mais toutes les arguties de ce représentant de l’ARH destinées à entamer notre détermination sont vaines. Le soir même, une forte majorité du personnel, tous services confondus, s’est réuni en Assemblée générale, bien décidée à se rassembler avec les élus et les habitants, le 14 octobre prochain à 17 heures devant notre clinique et à obtenir un rendez-vous d’urgence avec Madame Bachelot, ministre de la santé.
Sandra Fournier et Samira Guerroumi
PS : les éléments démographiques émanent du site INSEE.
Tout au long de cet entretien, monsieur Benito s’est fait le défenseur intraitable des intérêts du groupe Access Medical Santé, propriétaire de notre clinique.
Soucieux de la situation financière du groupe AMS, il s’est montré PAR CONTRE indifférent, pour ne pas dire de marbre, devant nos préoccupations médicales, sociales et humaines.
Que 32 emplois soient détruits dans notre clinique, dont 14 en maternité, ne lui pose- semble t-il - aucun problème de conscience.
Il paraissait n’avoir d’autre mission que de nous décourager et de nous casser le moral dans l’espoir vain que cesse notre résistance et en essayant, y compris, de nous intimider en agitant la menace d’un dépôt de bilan.
Nous avions en face de nous un technocrate gestionnaire, abordant toutes les questions de façon purement comptable, en faisant fi des besoins des assurés sociaux.
Pourtant, il n’a pas pu nier que le taux de natalité à ALFORTVILLE augmente, avec 800 nouveau-nés chaque année. Il n’a pas pu nier que la population alfortvillaise est jeune, puisque 47% des habitants de notre ville sont dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 44 ans.
Autre point : la population d’Alfortville âgée de plus de 15 ans est composée à plus de 50% d’ouvriers, d’employés, et de sans-emplois. 18% vivent dans une grande précarité. S’y ajoutent 17% de retraités dont la plupart vivent d’une maigre pension.
Ce qui soulève un problème : les maternités et services de chirurgie de proximité, à taille humaine, seraient –elles réservées à des secteurs comme St Maur, Neuilly ou Paris-centre ? Ne voyons-nous pas là se dessiner le spectre de la médecine à deux vitesses : cliniques de proximité pour les familles aisées et usines à bébé pour les pauvres ?
Face à ce défenseur de la casse de notre Polyclinique, nous avons démontré que les services de maternité et de chirurgie étaient indispensables, les hôpitaux alentours étant saturés, à telle enseigne qu’il faut attendre des mois pour être opéré de la cataracte dans une des grandes structures hospitalières des villes voisines.
Nous avons rappelé que les « mauvais chiffres » qui laissent penser que nous réaliserons moins de 500 accouchements en 2009 sont le fruit amer d’un véritable travail de sape de la direction de la Clinique, congédiant arbitrairement un gynécologue, fermant temporairement la clinique pendant 15 jours en août, pour faire chuter les résultats, comme si on pouvait faire baisser la température en cassant le thermomètre !
Mais toutes les arguties de ce représentant de l’ARH destinées à entamer notre détermination sont vaines. Le soir même, une forte majorité du personnel, tous services confondus, s’est réuni en Assemblée générale, bien décidée à se rassembler avec les élus et les habitants, le 14 octobre prochain à 17 heures devant notre clinique et à obtenir un rendez-vous d’urgence avec Madame Bachelot, ministre de la santé.
Sandra Fournier et Samira Guerroumi
PS : les éléments démographiques émanent du site INSEE.
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