4.12.09

Lettre de la Sénatrice Odette Terrade à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot

Madame Roselyne Bachelot-Narquin
Ministre de la Santé
14 avenue Duquesne
75350 Paris 07 SP
Paris, le 03 décembre 2009

Objet : Situation de la Polyclinique La Concorde d'Alfortville

Madame la Ministre,
Je souhaite de nouveau attirer votre attention sur la situation de la polyclinique La Concorde d'Alfortville, 90 rue Marcel Bourdarias.
Après une question écrite publiée sous le numéro 09279 restée sans réponse à ce jour, j'avais sollicité une audience qui a eu lieu le 12 novembre dernier, afin de vous exposer accompagnée d'une délégation de cet établissement, les motifs de notre inquiétude concernant la fermeture de la maternité et du bloc opératoire prévue le lendemain, 13 novembre.
Nous avons été reçues par Madame Dominique Renar du service santé, dépêchée le matin même de l'arrivée de la délégation n'a pas pu nous apporter de réponses satisfaisantes.

Depuis cette date et malgré les engagements pris pendant cette entrevue, vos services n'ont pas donné de suites et refusent de répondre à mes différents appels téléphoniques.
Je me permets, Madame la Ministre, de vous dire mon profond mécontentement sur une attitude illustrant bien le mépris de plus en plus courant des Parlementaires auquel j'appartiens.

Je tiens également à vous indiquer le mépris affiché par la direction de la polyclinique envers ses employés tant pour l'absence de communication administrative que le traitement financier de cette fermeture et de ses conséquences pour le personnel.
Je m'insurge de ces méthodes et souhaite que les demandes des employés de la polyclinique La Concorde comme les besoins en matière de santé des val- de-marnais soient entendus.

Je vous rappelle que cette polyclinique avec sa maternité de type A et son caractère social, répond à un réel besoin de la population du Val de Marne qui souffre déjà d'un manque de tel service.

Aussi, je vous demande de bien vouloir examiner avec bienveillance ce dossier afin qu'une issue positive pour chacune des parties engagées puisse être trouvée.

Dans cette attente, je vous prie d'accepter, Madame la Ministre, l'assurance de mes sincères salutations.

Odette TERRADE

26.11.09


Lundi 16 Novembre 11heures.


L’ambiance est fébrile à la nurserie ce matin.


Les deux dernières familles présentes savent qu’elles seront les dernières dans ces murs aux tons pastel à recevoir mes conseils.


Les bébés sont nerveux. Je crois qu’ils sentent. Ils sentent mon émotion. Les parents sont un peu désarçonnés, un peu perdus même. Je réalise plus encore ce matin, cette capacité que nous avons dans notre maternité, à nous mettre au plus près de leurs besoins.

Nous avons tout simplement le temps de les entendre, beaucoup de soignants n’ont plus ce temps.

Alors nous traînons un peu, nous laissons les bébés aller à leur rythme…nous refaisons notre histoire, notre combat. Nous espérons aussi.

Je connais bien Amel, elle a donné naissance à son premier enfant, ici. Elle est revenue parce que ce qu’elle avait reçu était ce dont elle avait besoin. Parce qu’elle s était épanouie avec nous.

Tout ce qu’elle me dit, pour m’encourager à continuer notre lutte me secoue. Elle trouve les mots. Je sais que nous continuerons. Nous le devons.

Les soins avancent, les dépistages sont faits, les carnets de santés sont donnés… les derniers conseils pour passer l’hiver, puis il est temps.

Le silence qui va s’installer dans la nurserie aujourd’hui est si différent de tous les autres.


Je ne veux pas y penser de suite. J’y penserai demain.


Sandra Fournier


22.11.09

CARNET DE BLOG


10 novembre : nous avons reçu le récépissé de la Préfecture confirmant que notre collectif est bel et bien enregistré comme association loi 1901 ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent défendre notre clinique, tous ses services et tous ses emplois. Nous invitons tous les habitants, élus, syndicalistes à y adhérer. La cotisation est fixée à 5 euros pour l’année. C’est pas cher et on peut même donner plus !


12 novembre : Nous avons été reçues au ministère. Nous, trois salariées et Josiane Bouchenez, secrétaire de l’Union locale d’Alfortville, Odette Terrade, sénatrice du Val de Marne et Dominique Touquet, adjointe au maire d’Alfortville. Une délégation de cinquante personnes nous a accompagné jusqu’aux abords du ministère. Jusqu’au dernier moment, nous ne savions pas si nous allions être reçues. Et, finalement, nous avons été écoutées pendant plus d’une heure et demi par deux conseillères de Madame Bachelot. Nous reproduisons ci-dessous l’intervention de Samira Guerroumi faite juste avant cet entretien devant les participants à cette délégation qui a servi de base à notre argumentation.


Prenant de cours les salariées et leur C.E, les médecins et les patients, la direction de la Polyclinique La Concorde veut fermer les blocs opératoire et obstétrical, le 13 novembre prochain. Face à ce coup de force, nous avons décidé de vous remettre ce dossier pour faire valoir l’intérêt de la santé publique dans notre secteur qui doit prévaloir sur toute autre considération au plus court terme.

En outre, les patients ne sauraient pâtir des éventuelles erreurs de gestion passées et présentes et de difficultés financières dont ils ne sont pas responsables. Pas plus que le personnel dont le dévouement et la technicité sont reconnus de tous.

Tout d’abord, nous rappelons que les agissements de la Direction de la Polyclinique s’appuient sur une décision de l’agence régionale de l’hospitalisation du 22 septembre qui préconise la reconversion complète de la clinique en centre de soins de suite, par la liquidation des services de Médecine, Chirurgie et Obstétrique.

Cette décision unilatérale méconnait les spécificités du secteur géographique d’Alfortville.

la population d’Alfortville a augmenté de 17,88 % en 7 ans (1999/2006)

la population rajeunit puisque la tranche 15 ans/44 ans représente 47% du nombre total d’habitants en 2006.

Dans le même temps, le taux de natalité est passé de 17,4 à 18,6 pour mille, ce qui a abouti à plus de 800 naissances par an dans les foyers alfortvillais. Ce qui est bien supérieur à la moyenne départementale (env.15 pour mille)

Potentiellement, notre établissement pourrait réaliser bien plus de 500 accouchements par an. D’autant que les villes limitrophes de Choisy le Roi et de Maisons Alfort sont dépourvues de toute structure hospitalière.

Une chose est sûre : on peut supprimer un service mais, en revanche, on ne peut pas supprimer les besoins qui l’ont rendu nécessaire et utile.

Sur le fond, nous pensons que les structures de niveau 1 sont un maillon de la chaîne de la santé publique et que les plateaux techniques des établissements de niveau 2 et 3 doivent être réservés aux grossesses à risque. La fermeture progressive d’établissements de proximité comme le nôtre entraîne la saturation des services de niveau 2 et 3 et une surcharge de travail pour leur personnel qui fragilise la sécurité des patients et leur suivi. Ainsi, à St Maurice et Créteil (intercommunal), les carnets d’inscriptions en maternité sont pleins jusqu’en février prochain. Il existe donc, qu’on le veuille ou non, un risque de crise sanitaire.. En chirurgie, il faut attendre des mois pour subir des interventions bénignes dans les hôpitaux dont les plateaux techniques sont conçus pour des opérations lourdes et délicates. Combien de mois faudra-t-il attendre pour une opération de la cataracte au CHU Mondor, une fois « transformée » la clinique La Concorde ?

D’autre part, il nous a paru utile de dresser un comparatif entre Neuilly-sur-Seine et Alfortville

Neuilly : 61 471 habitants. 5 cliniques privées et un Centre hospitalier intercommunal. Soit un établissement pour 10245 habitants

Alfortville : 42 743 habitants, 1 clinique privée à ce jour et donc un seul établissement pour 42 743 habitants. Soit un établissement pour 4 fois plus de patients potentiels.

Nota bene : à Alfortville, la population de 20 à 39 ans représente 35% de la population contre 27% à Neuilly. Et, pourtant, à Neuilly, on dénombre trois services de maternité. Il est à noter que le service de Maternité de l’hôpital américain est proche de ce que vous appelez le « seuil critique des 500 accouchements ».

Bien entendu, ces quelques comparaisons se passent de commentaires, elles parlent d’elles-mêmes, la composition sociale de ces deux villes étant sans commune mesure. Demain, la « proximité » sera-t-elle l’apanage des couches les plus aisées et des villes dites «riche» ? Quant au seuil de technicité des actes à l’année (qui est rehaussé au fil des ans en lien, semble t-il, avec le déploiement de la tarification de l’acte), son caractère global finit par le rendre insignifiant car il ne rend pas compte du nombre d’acte par praticien, par sage femme, qui donnerait une meilleure évaluation de la technicité du personnel soignant que les estimations globalisantes.

S’agissant de l’implantation d’un centre de Soins de suite qui aurait pu être établi à l’étage vacant de notre établissement, la préfecture nous a fait valoir qu’il répond à des besoins de soins au niveau régional. Dont acte. Mais cela ne manquera pas de poser problème : pourquoi les besoins régionaux devraient-ils empiéter sur les besoins locaux ? S’il s’agit d’un besoin régional, n’y a-t-il pas la place pour construire des centres dédiés aux Soins de suite sur des terrains vacants de notre secteur, comme à Saint-Maur par exemple ou Sucy-en-Brie ?

En bref l’ARH n’a pu nous opposer une baisse de la demande de soins dans le secteur considéré.

Quoi qu’il en soit, nous considérons que la décision prise conjointement par l’ARH et le groupe AMS est, au minimum, hasardeuse. Au demeurant, après avoir lâché la proie pour l’ombre, rien ne nous garantit que les SSR, prochainement soumis à la T2A, ne soient pas « déficitaires » à leur tour. Aussi bien, du point de vue de l’intérêt général de nos concitoyens, le maintien de la Polyclinique, de tous ses services et de tous ses emplois est nécessaire et vital.



13 novembre : derniers accouchements avant cette fermeture à marche forcée. Derniers actes chirurgicaux. Interviewée par le Parisien, Amel, qui a donné naissance à l’un des derniers bébés à La Concorde, répond : « Ici, on est aux petits soins avec nous. C’est important de voir que le personnel est aussi attaché à cet endroit que nous. Cela peut paraître capricieux mais je me vois mal accoucher ailleurs ».

Nous attendons maintenant la réponse du ministère qui étudie notre dossier

9.11.09

La Direction de la Clinique veut fermer le bloc opératoire le 13 novembre !
Tous ensemble, tous unis, au Ministère

POUR LE MAINTIEN DE LA CLINIQUE



Face à l’ampleur que prend la mobilisation, la Direction de la Clinique veut nous prendre de vitesse. Elle veut fermer le bloc opératoire et le bloc obstétrical dès le 13 novembre prochain, au mépris des patients, au mépris des personnels et des praticiens.
Notre rassemblement unitaire du 14 octobre devant la clinique, avec la participation de Monsieur Rouquet, Député-Maire d’Alfortville et d’Odette Terrade, sénatrice du Val de Marne, réunissant 200 habitants d’Alfortville, a démontré, une nouvelle fois, que la population, dans sa majorité, veut maintenir la clinique, avec tous ses services et tous ses emplois. C’est pourquoi, le Collectif pour le maintien de la polyclinique et de tous ses emplois se constitue en association loi 1901 pour organiser la riposte aux décisions de la direction de la Polyclinique et de l’Agence régionale de l’Hospitalisation qui entendent priver Alfortville (et du même coup, les communes environnantes – Choisy, Maisons-Alfort) de toute structure hospitalière, à l’heure où les grands hôpitaux sont saturés. Nous appelons tous les habitants, tous les élus attachés au droit égal à la santé de tous, à rejoindre notre Collectif, pour mener toutes les actions nécessaires, y compris sur le terrain juridique.
C’est pourquoi, nous demandons à être reçus au Ministère de la Santé. Madame Bachelot a le pouvoir de mettre un coup d’arrêt à la marche forcée à la fermeture de notre clinique. Elle a le devoir de nous recevoir, dans l’intérêt général de la santé de tous.
Faute d’avoir obtenu un rendez-vous avec Madame Bachelot dans les délais suffisants, nous appelons tous les élus, toutes les associations, les organisations, les syndicats, et tous les habitants attachés à l’existence de la Clinique à se joindre à notre délégation qui se rendra au ministère le

Jeudi 12 novembre. Départ collectif en car à 10 heures devant la Mairie d’Alfortville.
Rendez-vous à 11 heures au Ministère. Métro : St François Xavier – 14 avenue Duquesne. PARIS 7ème.

29.10.09

LETTRE OUVERTE A MR LE PREFET


Lettre ouverte à Monsieur le Préfet

La réponse que vous avez bien voulu apporter à notre première lettre ne nous convainc pas. Pour tout dire, elle nous paraît superficielle et unilatérale. Ainsi, lorsque vous abordez le problème de la baisse du nombre d’accouchement dans notre Clinique, vous semblez ignorer que cette baisse s’est opérée dans un contexte où :

- la population d’Alfortville croissait de plus de 15% en l’espace de 7 ans

- la population rajeunissait puisque la tranche 15 ans/44 ans représente 47% du nombre total d’habitants en 2006.

- Dans le même temps, le taux de natalité est passé de 17,4 à 18,6%, ce qui a abouti à plus de 800 naissances par an dans les foyers alfortvillais.

N’y t-il pas là un paradoxe ? A tout le moins, au regard de ces données, nous sommes fondés à penser que cette baisse de l’activité d’obstétrique n’est ni fatale, ni irréversible, loin s’en faut. Potentiellement, notre établissement pourrait réaliser bien plus de 500 accouchements par an. D’autant que les villes limitrophes de Choisy le Roi et de Maisons Alfort sont dépourvues de toute structure hospitalière. Une chose est sûre : on peut supprimer un service mais, en revanche, on ne peut pas supprimer les besoins qui l’ont rendu nécessaire et utile.

Vous invoquez la sécurité pour préconiser implicitement la suppression des structures de niveau 1. Nous pensons au contraire que les structures de niveau 1 sont un maillon de la chaîne de la santé publique et que les plateaux techniques des établissements de niveau 2 et 3 doivent être réservés aux grossesses à risque. La fermeture progressive d’établissements de proximité comme le nôtre entraîne la saturation des services de niveau 2 et 3 et une surcharge de travail pour leur personnel qui fragilise la sécurité des patients et leur suivi. Ainsi, à St Maurice et Créteil (intercommunal), les carnets d’inscriptions en maternité sont pleins jusqu’en février prochain. Il existe donc, qu’on le veuille ou non, un risque de crise sanitaire. Or, il entre dans vos prérogatives de prévenir toute crise de ce type. En chirurgie, il faut attendre des mois pour subir des interventions bénignes dans les hôpitaux dont les plateaux techniques sont conçus pour des opérations lourdes et délicates. Combien de mois faudra-t-il attendre pour une opération de la cataracte au CHU Mondor, une fois « transformée » la clinique La Concorde ?

D’autre part, il semble que l’aspect social de ces décisions de fermeture vous échappe. A cet égard, il nous a paru utile de dresser un comparatif entre Neuilly-sur-Seine et Alfortville

Neuilly : 61 471 habitants. 5 cliniques privées et un Centre hospitalier intercommunal. Soit un établissement pour 10245 habitants Alfortville : 42 743 habitants, 1 clinique privée à ce jour et donc un seul établissement pour 42 743 habitants. Soit un établissement pour 4 fois plus de patients potentiels.

Nota bene : à Alfortville, la population de 20 à 39 ans représente 35% de la population contre 27% à Neuilly. Et, pourtant, à Neuilly, on dénombre trois services de maternité. Il est à noter que le service de Maternité de l’hôpital américain est proche de ce que vous appelez le « seuil critique des 500 accouchements ».

Bien entendu, ces quelques comparaisons se passent de commentaires, elles parlent d’elles-mêmes, la composition sociale de ces deux villes étant sans commune mesure. Demain, la « proximité » sera-t-elle l’apanage des couches les plus aisées et des villes dites «riche» ? Quant au seuil de technicité des actes à l’année (qui est rehaussé au fil des ans en lien, semble t-il, avec le déploiement de la tarification de l’acte), son caractère global finit par le rendre insignifiant car il ne rend pas compte du nombre d’acte par praticien, par sage femme, qui donnerait une meilleure évaluation de la technicité du personnel soignant que les estimations globalisantes.

S’agissant de l’implantation d’un centre de SSR qui aurait pu être établi à l’étage vacant de notre établissement, vous nous faites valoir qu’il répond à des besoins de soins au niveau régional. Dont acte. Mais cela ne manquera pas de poser problème : pourquoi les besoins régionaux devraient-ils empiéter sur les besoins locaux ? S’il s’agit d’un besoin régional, n’y a-t-il pas la place pour construire des centres dédiés aux SSR sur des terrains vacants de notre secteur, comme à Saint-Maur par exemple ou Sucy-en-Brie ?

En bref, ni vous, ni l’ARH n’avez pu nous opposer une baisse de la demande de soins dans le secteur considéré. Par contre, vous évoquez le déficit financier de l’activité de Chirurgie dont nous aimerions bien connaître l’origine : baisse d’activité ? Endettement ? Désengagement partiel du groupe AMS ? Autres ?

Baisse d’activité en Chirurgie où le 27 octobre, nous recensons 30 interventions en ambulatoire et 12 hospitalisations ?

Quoi qu’il en soit, nous considérons que la décision prise conjointement par l’ARH et le groupe AMS est, au minimum, hasardeuse. Au demeurant, après avoir lâché la proie pour l’ombre, rien ne nous garantit que les SSR, prochainement soumis à la T2A, ne soient pas « déficitaires » à leur tour. Aussi bien, du point de vue de l’intérêt général de nos concitoyens, le maintien de la Polyclinique, de tous ses services et de tous ses emplois est nécessaire et vital.

En espérant avoir été entendues, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos salutations respectueuses

Samira Guerroumi

Sage femme


10.10.09

Audience à l'ARH

Nous avons été reçues par Monsieur Benito, représentant de l’ARH chargé des cliniques privées. Nous étions deux salariées et Madame Touquet, adjointe au maire d’Alfortville, nous a assistées lors de cette confrontation.
Tout au long de cet entretien, monsieur Benito s’est fait le défenseur intraitable des intérêts du groupe Access Medical Santé, propriétaire de notre clinique.
Soucieux de la situation financière du groupe AMS, il s’est montré PAR CONTRE indifférent, pour ne pas dire de marbre, devant nos préoccupations médicales, sociales et humaines.
Que 32 emplois soient détruits dans notre clinique, dont 14 en maternité, ne lui pose- semble t-il - aucun problème de conscience.
Il paraissait n’avoir d’autre mission que de nous décourager et de nous casser le moral dans l’espoir vain que cesse notre résistance et en essayant, y compris, de nous intimider en agitant la menace d’un dépôt de bilan.
Nous avions en face de nous un technocrate gestionnaire, abordant toutes les questions de façon purement comptable, en faisant fi des besoins des assurés sociaux.
Pourtant, il n’a pas pu nier que le taux de natalité à ALFORTVILLE augmente, avec 800 nouveau-nés chaque année. Il n’a pas pu nier que la population alfortvillaise est jeune, puisque 47% des habitants de notre ville sont dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 44 ans.
Autre point : la population d’Alfortville âgée de plus de 15 ans est composée à plus de 50% d’ouvriers, d’employés, et de sans-emplois. 18% vivent dans une grande précarité. S’y ajoutent 17% de retraités dont la plupart vivent d’une maigre pension.
Ce qui soulève un problème : les maternités et services de chirurgie de proximité, à taille humaine, seraient –elles réservées à des secteurs comme St Maur, Neuilly ou Paris-centre ? Ne voyons-nous pas là se dessiner le spectre de la médecine à deux vitesses : cliniques de proximité pour les familles aisées et usines à bébé pour les pauvres ?
Face à ce défenseur de la casse de notre Polyclinique, nous avons démontré que les services de maternité et de chirurgie étaient indispensables, les hôpitaux alentours étant saturés, à telle enseigne qu’il faut attendre des mois pour être opéré de la cataracte dans une des grandes structures hospitalières des villes voisines.
Nous avons rappelé que les « mauvais chiffres » qui laissent penser que nous réaliserons moins de 500 accouchements en 2009 sont le fruit amer d’un véritable travail de sape de la direction de la Clinique, congédiant arbitrairement un gynécologue, fermant temporairement la clinique pendant 15 jours en août, pour faire chuter les résultats, comme si on pouvait faire baisser la température en cassant le thermomètre !
Mais toutes les arguties de ce représentant de l’ARH destinées à entamer notre détermination sont vaines. Le soir même, une forte majorité du personnel, tous services confondus, s’est réuni en Assemblée générale, bien décidée à se rassembler avec les élus et les habitants, le 14 octobre prochain à 17 heures devant notre clinique et à obtenir un rendez-vous d’urgence avec Madame Bachelot, ministre de la santé.


Sandra Fournier et Samira Guerroumi

PS : les éléments démographiques émanent du site INSEE.

7.10.09

Rassemblement

ALERTE !

SAUVONS NOTRE CLINIQUE !



Contre toute attente, la Direction de la Polyclinique, envers et contre tout, vient d’annoncer aux élus du Comité d’entreprise la fermeture de la Maternité, du bloc opératoire et du service de Chirurgie.

· Il s’agit de la fermeture de la Polyclinique qui serait remplacée par un centre de soins de suite.

· Il s’agit d’une atteinte insupportable au droit aux soins de tous les habitants d’Alfortville et des communes environnantes.

· A l’heure où les hôpitaux sont saturés la fermeture de la polyclinique serait une catastrophe médicale pour les habitants d’Alfortville.




Comment peut on priver une ville de 43 000 habitants

de la seule structure de type hospitalier qui y existe ?



Tout au long de notre combat nous avons mesuré votre attachement à cette structure de soin de proximité qu’est la clinique. Le moment est venu de le manifester.

Par l’unité de tous, élus, salariés, usagers, médecins, syndicats, associations et partis, nous pouvons imposer le Maintien de la Polyclinique, de tous ses services et de tous ses emplois.

Une audience est demandée au Directeur de l'Agence Régionale de l’Hospitalisation et à Madame La Ministre de la Santé.



Nous vous appelons à un rassemblement devant la clinique

Mercredi 14 octobre

à 17 heures

A cette occasion, nous tiendrons une conférence de presse




Collectif pour le maintien de la Polyclinique d’Alfortville

et de tous ses emplois


Soutenu par : (Dans l’ordre alphabétique) Comité Chômeurs- Salariés d’Alfortville, Comité de défense de l’hôpital Jean Rostand d’Ivry, CGT (Union locale d’Alfortville) ; Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ; FCPE, Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Ouvrier Indépendant, Syndicat SUD santé Val de Marne

2.10.09

Collectif pour le maintien de la maternité d’Alfortville

et de tous ses emplois

ALERTE



Contre toute attente, la Direction de la Polyclinique, envers et contre tout, vient d’annoncer aux élus du Comité d’entreprise la fermeture de la Maternité, du bloc opératoire et du service de Chirurgie (Aucune date n’a encore été fixée).

Une réunion du Comité d’entreprise est convoquée le 15 octobre pour la présentation d’un plan de licenciements.


C’est très grave !


· Il s’agit de la fermeture de la Polyclinique qui serait remplacée par un centre de soins de suite.

· Il s’agit d’une atteinte insupportable au droit aux soins de tous les habitants d’Alfortville et des communes environnantes.


Mais, il n‘est pas trop tard !


Par l’unité de tous, élus, salariés, usagers, médecins, syndicats, associations et partis, nous pouvons imposer le Maintien de la Polyclinique, de tous ses services et de tous ses emplois.

Une réunion d’urgence se tient

le lundi 5 octobre 2009, à 20h30,

à l’école Etienne Dolet

(23, rue Etienne Dolet – près de la Place Carnot-Achtarak)

Elle est ouverte à tous, habitants, élus, salariés, médecins, syndicats, partis et associations


Pour le Collectif : Sandra FOURNIER

14.9.09


Réunion ouverte et unitaire pour la Maternité,

A l’initiative du Collectif pour le Maintien de la Maternité d’Alfortville



Le jeudi 24 septembre à 21 heures

Ecole Etienne Dolet – 23 rue Etienne Dolet à Alfortville

(à côté de la Place Carnot-Achtarak)



Nous invitons les patientes et anciennes patientes, les élus et les médecins, les associations et organisations à y participer et y débattre ensemble :




La maternité est en sursis jusqu’en décembre 2009.

Comment faire pour obtenir et garantir le maintien de notre service et de tous ses emplois ?

Comment nous organiser pour agir ensemble d’ici la fin

de l’année ?

Quel est l’enjeu ?





Pour le collectif : Sandra et Samira

Pour tout contact : sauvonslamaternit@orange.fr (envoyez un message, nous vous répondrons)

21.8.09

Revue de presse

Mobilisation contre la fermeture d'une maternité
30.04.2009

Les sages-femmes et auxiliaires-puéricultrices d'une maternité privée d'Alfortville (Val-de-Marne), soutenues par plusieurs femmes y ayant accouché, ont protesté jeudi contre un projet de fermeture du service où 539 accouchements ont été effectués en 2008.
La direction de la polyclinique La Concorde, propriété du groupe AMS, qui compte trois autres cliniques, dont deux dans le XIe arrondissement de Paris et une à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise), «nous a annoncé début mars la fermeture de la maternité en septembre/octobre», a expliqué Claire Mason, une sage-femme, lors d'une conférence de presse. Selon Mme Mason, la direction de la clinique souhaiterait ouvrir à la place de la maternité un service de soins de suite et de réadaptation. «Un étage est vide dans le bâtiment et l'ouverture de ce service n'est pas incompatible avec le maintien de la maternité», a observé Sandra Fournier, l'une de ses collègues.
«Même si ce n'est pas une grosse structure, la maternité répond à un réel besoin» de la population, a déclaré Mme Mason, entourée de plusieurs femmes y ayant accouché. La maternité, de niveau I, a pratiqué «539 accouchements en 2008 et déjà 171 à ce jour» en 2009, a précisé la sage-femme. «Nous défendons une maternité de proximité, à taille humaine», a renchéri Samira Guerroumi, une autre sage-femme. Une pétition pour la défense de la maternité et de ses emplois (16 titulaires et une dizaine de vacataires), lancée pendant les vacances, a déjà recueilli 1.360 signatures.

Leparisien.fr

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La maternité de la polyclinique menacée
Christine Mateus et Anne-Laure Abraham 02.05.2009

« La clinique de Bercy, à Charenton, a cessé son activité il y a deux ans, la maternité Jean-Rostand à Ivry doit en faire de même dans quelques jours (NDLR : le 18 mai). Avec les menaces de fermeture de notre maternité, on se demande où les femmes du secteur vont bien pouvoir accoucher. En tout cas, on ne leur laisse plus grand choix », s’inquiète une sage-femme de la polyclinique la Concorde à Alfortville. Jeudi, une partie du personnel de cette maternité comprenant 21 lits s’est rassemblée avec des mamans ayant accouché à la Concorde devant l’établissement hospitalier privé, propriété du groupe Access Medical Santé (AMS), pour manifester leurs inquiétudes quant à l’avenir de la structure.

1 300 signatures sur une pétition

La fermeture du site a, en effet, été évoquée en mars par la direction car la maternité enregistre depuis plusieurs années une baisse régulière des naissances. Ainsi, en 2000, elles étaient de l’ordre de 850. En 2008, le chiffre n’était plus que de 539 bébés nés à la Concorde. « L’activité se réduit depuis 2001 », atteste la direction.

On prévoit de passer sous la barre des 500 en 2009. On ne peut donc plus assurer au personnel le maintien de la maternité, mais des propositions de postes seront faites dans d’autres établissements du groupe. » « Une maternité n’est jamais rentable. Toutefois, c’est une vitrine dans une ville et un service de proximité auquel les femmes sont très attachées. C’est au groupe de trouver des activités annexes pour la rentabilité », tranche une autre sage-femme.

« Aujourd’hui, la décision de fermer n’est pas encore prise. Néanmoins, si on continue à perdre de l’activité, on ne pourra pas maintenir la maternité pour des raisons de sécurité, argumente la direction. C’est un gâchis car l’équipe est formidable. Il faudra se positionner d’ici à la fin de l’année. L’établissement a besoin de se diversifier. Comme nous avons un étage vide, nous avons fait une demande de création d’un nouveau service de soins de suite après une hospitalisation. Nous aurons la réponse en septembre ou en octobre. »

Depuis le 15 avril, une pétition circule à Alfortville, à l’initiative des salariés du service et du CCSA (comité chômeurs-salariés d’Alfortville). Elle a déjà recueilli plus de 1 300 signatures. « Il faut casser l’image de la maternité privée qui est forcément hors de prix. Nous accueillons des femmes qui bénéficient de la CMU (NDLR : couverture maladie universelle), des aides médicales d’Etat qui ne paient aucun dépassement d’honoraires », précise une auxiliaire puéricultrice.
Le personnel pointe également du doigt le travail en réseau avec le Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic), qui ne fonctionnerait pas dans les deux sens. « Nous lui envoyons nos grossesses à risque (NDLR : le Chic a une maternité de niveau 3). Lui, en revanche, ne nous adresse jamais les grossesses a priori sans complication », témoigne un membre du personnel. « J’ai accouché une première fois à l’hôpital, la seconde à la Concorde. J’avais envie d’être chouchoutée et que le suivi après l’accouchement soit vraiment personnalisé. Ce fut le cas. Je ne dis pas que l’une ou l’autre solution est la meilleure, je dis simplement que nous devrions avoir la liberté de décider », conclut Virginie, habitante d’Alfortville.

Le Parisien

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1 570 signatures pour le maintien de la maternité
11.05.2009

Le collectif contre la fermeture de la maternité de la polyclinique la Concorde à Alfortville composé majoritairement du personnel de ce service vient d’adresser une lettre ouverte à la directrice de l’établissement privé, propriété du groupe Access Medical Santé (AMS). La fermeture du site a, en effet, été évoquée en mars par la direction car la maternité enregistre depuis plusieurs années une baisse régulière des naissances.

Ainsi, en 2000, elles étaient de l’ordre de 850. En 2008, le chiffre n’était plus que de 539 bébés nés à la Concorde. « Le 4 mai, nous étions à 177 accouchements, ce qui, par anticipation, correspond à 517 accouchements pour l’année en cours. Tout en sachant qu’avec une meilleure information de la population sur la maternité entièrement rénovée, sur l’accueil des patients CMU et AME et l’allégement des dépassements d’honoraires pour les patientes ayant une mutuelle, l’estimation du nombre d’accouchement pour l’année pourrait être revu à la hausse. Une meilleure coopération avec le centre hospitalier intercommunal de Créteil, l’hôpital de Saint-Maurice, le centre médical de santé, la Protection maternelle et infantile y contribueraient également », explique la missive.

La pétition contre la fermeture a recueilli à ce jour 1 570 signatures.

Leparisien.fr

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Une marche pour le maintien de la maternité
Christine Mateus | 01.07.2009

Une manifestation en faveur du maintien de la maternité la Concorde, à Alfortville, se déroulera aujourd’hui sur la commune, à partir de 17 h 30. Avec comme point de départ la place de la mairie, la marche se déroulera ensuite dans différentes rues de la ville jusqu’à la polyclinique la Concorde. Le 2 mai, une partie du personnel de cette maternité comptant 21 lits s’était déjà rassemblée avec des femmes ayant accouché à la Concorde devant l’établissement hospitalier privé, propriété du groupe Access Medical Santé (AMS), pour manifester ses inquiétudes quant à l’avenir de ce lieu.

La fermeture du site avait, en effet, été évoquée en mars par la direction, car la maternité enregistre une baisse régulière des naissances depuis plusieurs années . Ainsi, en 2000, elles étaient de l’ordre de 850. En 2008, le chiffre n’était plus que de 539 bébés nés à la Concorde. « Ma plus grande hantise est de voir fermer non seulement la maternité mais la clinique tout entière, s’inquiète René Rouquet, député-maire socialiste de la ville. En quatorze ans d’existence, elle a vu passer au moins sept gestionnaires. Or, pour la première fois depuis longtemps, avec la nouvelle directrice en poste j’ai l’impression d’avoir en face de moi quelqu’un qui retrousse ses manches. Elle m’a promis d’aller jusqu’au bout et je mettrai tout en oeuvre pour l’aider. Je ne pense pas qu’une manifestation soit, du coup, la meilleure des choses à faire, même si je comprends et soutiens les salariés. » L’élu évoque d’ailleurs la possibilité d’une rencontre avec la direction d’un hôpital environnant, avec pour objectif de faire signer une convention avec la polyclinique pour développer son attractivité. Depuis le mois d’avril, une pétition circule à Alfortville contre la fermeture , à l’initiative des salariés du service de la maternité et du CCSA (comité chômeurs-salariés d’Alfortville). Elle a déjà recueilli 2 500 signatures.

Le Parisien

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Il ont manifesté pour sauver la maternité
Marc De Boni | 02.07.2009

Une marche pour le maintien de la maternité la Concorde à Alfortville a rassemblé une petite centaine de personnes, hier en fin d’après-midi, entre la place François-Mitterrand et la polyclinique de la rue Marcel-Boudarias. Dix-sept sages-femmes ouvraient le cortège, entourées de jeunes mères accompagnées de nombreux enfants.

Depuis le mois de mars, la fermeture de cette petite maternité, qui a vu naître près de 550 enfants en 2008 , a été évoquée par la direction . En mai dernier, le personnel avait déjà exprimé ses inquiétudes à l’occasion d’un rassemblement face à la polyclinique privée.

« Nous allons vers des usines à bébés »

Encadrée par quelques élus municipaux et responsables associatifs, la petite foule électrisée a défilé au son du slogan : « Des naissances, il y en a, il y en aura ! » « Il y en a vraiment ras-le-bol ! s’exclame Josianne Bouchonnez, secrétaire générale de l’UL-CGT. Une maternité, c’est un service nécessaire de proximité, mais elles ferment toutes les unes après les autres, au nom de la rentabilité. » Pour cette habitante d’Alfortville de longue date qui constate l’arrivée de nombreux jeunes couples, c’est le développement de la ville qui se trouve menacé.
De son côté, Samira Gueroumi, la porte-parole des sages-femmes de la Concorde, pointe le risque médical. Pour cette maman qui a vu naître deux de ses enfants dans cette structure, les centres hospitaliers comme celui du Kremlin-Bicêtre font sortir les jeunes mères trois jours après l’accouchement. « Nous allons vers des usines à bébés, avec plus de 3 000 naissances par an. Ici, la structure est petite et calme. Nous pouvons assurer un suivi des patientes afin de déceler les éventuelles complications. Et surtout, c’est une maternité à caractère social qui accueille les bénéficiaires de la CMU. »

Le risque, selon elle, serait de voir certaines femmes préférer l’accouchement à domicile, qui lui semble dangereux. Une délégation du personnel et d’élus locaux a rencontré la direction. Un entretien qui n’a pas satisfait le collectif. Les responsables ont d’ailleurs confirmé une fermeture ponctuelle en août, ce qui n’a fait qu’accroître l’inquiétude.

www.leparisien.fr

1er Juillet 2009 : Marche pour le maintien de la maternité d'Alfortville et de tous ses emplois

1er Juillet 2009: Marche pour le maintien de la maternité d'Alfortville et de tous ses emplois

Collectif pour le Maintien de la Maternité d’Alfortville et de tous ses emplois
Le personnel de la maternité s’adresse à vous,
Habitantes et habitants d’Alfortville et des communes environnantes,
Nous, personnel de la maternité, avons formé un collectif depuis deux mois pour le maintien de notre service, suite à l’annonce de sa fermeture par la direction de la Polyclinique, le 1er mars dernier.
Fort de votre soutien (2500 signatures recueillies sur notre pétition en deux mois), forts de l’appui d’élus locaux du Val de Marne de plus en plus nombreux, forts du soutien d’associations, de partis et de syndicats de salariés, forts de la position prise par le député-maire d’Alfortville en faveur du maintien de la maternité, nous avons réussi à faire reculer la direction de la Maternité qui a été contrainte de suspendre son projet de fermeture.

Tout d’abord, nous tenons à vous remercier chaleureusement de votre attachement à l’existence de la maternité de la Polyclinique. Comme l’a reconnu elle même la direction, la fermeture de notre service serait un gâchis (cf. le Parisien du 2 mai 2009). Voilà pourquoi, nous voulons le maintien de cette maternité qui est une maternité de proximité (située en centre-ville, à deux pas de la gare RER), conviviale, à taille humaine et qui vient d’être entièrement rénovée, il y a deux ans, à peine.

De plus, le bloc obstétrical, le service suite de couches, et la nurserie sont au même étage, ce qui permet une meilleure prise en charge des patientes. Les chambres individuelles sont prises en charge par les mutuelles. Les chambres doubles sont prises en charge à 100% par la Sécu. La durée du séjour pour un accouchement normal est de quatre jours minimum et de six jours en cas de césarienne.

D’autre part, il existe, parmi les nombreuses prestations de notre service, des séances de préparation à l’accouchement, de rééducation périnéale prises en charge à 100% par la sécu (tiers payant). Par ailleurs, il est désormais possible d’être suivie en consultation par des sages-femmes dans le service.

Il nous faut également et tout particulièrement insister sur le caractère social de la maternité de la polyclinique qui accueille les patientes prises en charge par la CMU et l’aide médicale d’Etat ; les patientes qui consultent leur gynécologue en secteur 1 à la Polyclinique ne versent pas de dépassement d’honoraires. En outre, nous intervenons auprès de notre hiérarchie pour une meilleure prise en compte des diversité culturelles donnant la possibilité aux patientes qui le désirent d’être accouchée par une Sage femme, un médecin restant présent, au besoin, à l’étage.

Comme vous pouvez le constater, le maintien de notre maternité est nécessaire et possible, réaliste et réalisable. Nous vous proposons donc de poursuivre ensemble notre mobilisation unitaire jusqu’à l’annulation totale, ferme et définitive de tout projet de fermeture de la maternité, sec ou déguisé.

1er Juillet 2009: Voeu de la communauté de la Plaine Centrale

Vœu présenté par la majorité communautaire de Plaine Centrale

en faveur du maintien de la maternité de la clinique La Concorde à Alfortville.



La direction de la polyclinique La Concorde, à Alfortville, a récemment porté à la connaissance de son personnel un projet de fermeture de son service maternité.

Ce type de démarche tend aujourd’hui à se multiplier du fait principalement de la vision très libérale véhiculée par la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoire mise en œuvre par la Ministre Roselyne BACHELOT au nom du gouvernement dirigé par Messieurs SARKOZY et FILLON : la santé uniquement considérée comme une marchandise.

Du fait de la fermeture des maternités de la clinique de Bercy à Charenton et de Jean Rostand à Ivry-sur-Seine, la clinique La Concorde est aujourd’hui la dernière maternité de niveau 1 du secteur.

Dans ces conditions, il est évident que cette fermeture serait une catastrophe pour les futures mamans du territoire de Plaine Centrale du Val-de-Marne qui se trouveraient ainsi isolées d’une prestation essentielle de proximité à caractère public.

Alors qu’il est constaté aujourd’hui que les grandes structures de santé publiques environnantes sont saturées par manque de lits et de personnels, il nous apparaît opportun d’intégrer un service de maternité comme celui de La Concorde dans un réseau de santé permettant de rendre les services attendus par la population.

A ce titre, la municipalité d’Alfortville, rejointe par de nombreux élus du département, s’est mobilisée immédiatement auprès des personnels de la maternité et a entamé une démarche volontaire auprès de la direction de cet établissement afin que soient pérennisés le service de maternité et les emplois y afférant.


C’est pourquoi aujourd’hui, le Conseil Communautaire de Plaine Centrale:


- Soutient l’action menée par la municipalité d’Alfortville, visant à privilégier une solution de partenariat entre la clinique et tout établissement hospitalier public qui pourrait l’accepter ;

- Affirme sa volonté de voir aboutir les démarches engagées visant au maintien et au développement du service de maternité de la clinique La Concorde.

25 Juin 2009: Question écrite d'Odette Terrade Sénatrice au Ministre de la Santé

Question Écrite au Senat
Maintien de la maternité la Concorde d'Alfortville

Mme Odette Terrade attire l'attention de Madame la Ministre de la santé sur le maintien de la maternité la Concorde à Alfortville.
En effet, début mars la direction de la polyclinique La Concorde a annoncé la fermeture de la maternité en septembre/octobre. Cette maternité, par son service à taille humaine, répond à un réel besoin de la population du Val de Marne. Elle a également un caractère social : elle accueille en forte proportion les parturientes prises en charge par la CMU et l'aide médical d'Etat et les patientes qui consultent leur gynécologue en secteur 1 à la polyclinique ne versent aucun dépassement d'honoraires.
En 2008, 539 accouchements ont eu lieu et près de 250 depuis le début de l'année 2009. Grâce à l'action de ses 16 employés titulaires et de la dizaine de vacataires, la direction de l'établissement a renoncé à un de ses projets de réorganisation faisant passer de 3 à 2 le nombre de personnes présentes la nuit dans le service. Mais le passage de 4 à 3 personnes la journée, la fermeture temporaire pendant 15 jours en août et les projets de travaux visant à réduire la surface de la maternité pour implanter un nouveau service de soins de suite et de réadaptation, sont le signe que la direction de la polyclinique travaille à la fermeture de la maternité.
C'est pourquoi elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour que cette maternité de proximité, nécessaire dans ce secteur du département, puisse être maintenue dans les meilleures conditions de sécurité pour les patientes.

Question n°09279 publiée le 25/06/2009


15, RUE DE VAUGIRARD – 75291 PARIS CEDEX 06 - TELEPHONE : 01 42 34 39 60 – TELECOPIE : 01 42 34 43 41
COURRIEL : o.terrade@senat.fr
PERMANENCE ORLY LES LUNDIS ET VENDREDIS DE 14H A 18H – 15 AVE DES MARTYRS DE CHATEAUBRIANT 94310 ORLY
TELEPHONE PERMANENCE : 01 48 92 77 56

17 Juin 2009: Réponse de Laurent Cathala Maire de Créteil

LE DÉPUTÉ-MAIRE
Créteil, le 17 juin 2009



Nos réf. : 2009 SP/1411




Madame,

C'est avec beaucoup d'attention que j'ai pris connaissance de votre courrier du 15 juin 2009 et de la lettre précédente, émanant du Collectif contre la Fermeture de la Maternité d'Alfortville que vous avez cosignée.

Très attentif aux questions de santé publique et soucieux de la qualité de l'accueil et des prestations offertes à nos concitoyens au sein des établissements hospitaliers du secteur, je tiens à vous exprimer mon soutien pour le maintien de l'activité de cette structure de soins et de proximité et ma solidarité avec le personnel.

Le projet du groupe AMS, propriétaire de la clinique "La Concorde", intervient
dans un contexte déjà difficile : plus de 100 000 lits d'hospitalisation ont été supprimés au cours des 10 dernières années. Les fermetures d’hôpitaux et de services d’urgence se multiplient sous prétexte de "rationalisation" des coûts et le manque de place dans les maternités du département contraint trop de jeunes femmes à accoucher à distance de leur domicile.

Je sais cependant que ce dossier est suivi avec beaucoup d'attention, pour le compte de la communauté d'agglomération Plaine centrale, par Monsieur René ROUQUET, député-maire d'Alfortville. Il a déjà reçu le Collectif et me tient informé de l'évolution de la situation. Aussi, vous comprendrez que je ne donne pas suite dans l'immédiat à votre demande de rendez-vous.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués.


LAURENT CATHALA